Dans l’état du Kerala, situé au sud de l’Inde, six cas de virus Nipah ont été recensés, dont deux mortels. Ce zoonose qui se transmet des animaux aux humains a incité le gouvernement indien à mettre en place des mesures préventives similaires à celles déployées lors de l’épidémie de Covid-19 : fermeture d’écoles, dépistage et accès restreint à certaines zones.
Le virus Nipah est principalement transmis par les chauves-souris, mais d’autres animaux peuvent également être vecteurs après avoir consommé des fruits contaminés par la salive ou l’urine des chauves-souris infectées. La première épidémie de ce virus a eu lieu en 1999 en Malaisie.
Mesures drastiques face à la menace du virus Nipah
Depuis quelques semaines, l’Inde est confrontée à une flambée des infections à virus Nipah, provoquant la mort de deux personnes dans l’état du Kerala. En réponse à cette menace, les autorités indiennes ont annoncé des mesures drastiques telles que :
- La création de cent centres de dépistage
- La fermeture temporaire des écoles
Cette situation rappelle la dangerosité de ce virus pour lequel il n’existe actuellement aucun vaccin.
Des effets neurologiques à long terme
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le virus Nipah provoque une gamme de symptômes, allant des infections asymptomatiques aux infections respiratoires aiguës en passant par des encéphalites fatales. De plus, les conséquences de l’infection varient considérablement d’un individu à l’autre : certains se rétablissent complètement tandis que d’autres souffrent d’effets neurologiques durables tels que des crises ou des altérations de la personnalité.
Comme le souligne l’OMS, il n’existe actuellement aucun vaccin contre ce virus. Identifié pour la première fois en 1998 lors d’une épidémie en Malaisie, le virus Nipah a depuis frappé plusieurs fois en Inde et au Bangladesh.
Transmission du virus Nipah entre animaux et humains
D’après l’OMS, le virus Nipah est zoonotique : il se transmet des animaux aux humains. Les chauves-souris appartenant à la famille des Pteropodidae sont considérées comme les hôtes naturels du virus et sont identifiées comme la source la plus probable de l’épidémie.
Dans l’état du Kerala, plus de 700 personnes ont été identifiées jusqu’à présent comme étant en contact étroit avec les virus et font l’objet de dépistages. Selon Veena George, ministre d’État chargée de la Santé, 77 individus parmi eux sont considérés comme étant à haut risque et ont été priés de rester chez eux et surveiller leur état de santé.
Le virus Nipah une préoccupation pour la santé publique
Le virus Nipah figure sur la liste des neuf maladies prioritaires dressée par l’Organisation mondiale de la santé. En Inde, les autorités du Kerala tentent de contenir l’épidémie qui a causé deux décès dans le sud de cet État.
La maladie causée par le virus Nipah est une zoonose pouvant être transmise aux humains par les chauves-souris et les porcs, ainsi que par transmission interhumaine. Bien que le virus Nipah n’ait provoqué que quelques épidémies en Asie, il peut infecter un grand nombre d’espèces animales et provoque des maladies graves et des décès chez l’homme, ce qui en fait une source de préoccupation pour la santé publique, note l’OMS.
Avec cette nouvelle flambée de cas de virus Nipah en Inde, les autorités sanitaires mondiales et locales doivent redoubler d’efforts pour surveiller, protéger et anticiper d’éventuelles épidémies similaires à l’avenir. La recherche d’un vaccin doit également être encouragée afin de freiner la propagation du virus et de limiter ses conséquences sur la population.